La meilleure de l'année...

Je pensais avoir passé le plus dur...

Etre une femme battue pendant quelques années n'est pas quelque chose que je suis capable d'oublier, j'ai juste appris à vivre avec.

Je me souviens des premiers mois après ma "nouvelle vie", ou tous me demandaient de raconter, d'expliquer, de l'avocat au policier en passant par l'assistante sociale.J'en venais à parler d'une manière automatique, presque au mot près.

Et puis peu à peu on ne parle plus, le passé, ce passé devient un fantôme que l'on souhaite réellement oublier, et ne penser qu'à l'avenir.

Bien sur, il y a des dates que l'on oublie pas, le 21 octobre ma TS, le 26 octobre, lorsque j'ai été transportée à l'hopital inconsciente, rouée de coups.Même sans le vouloir, dès que je sens la date approcher, je le ressens au plus profond de moi même.J'essaye de positiver, chaque années je me dis que cette nouvelle vie est bonne pour mes enfants qu'ils sont heureux comme ils ne l'auraient jamais été "là bas". Chaque année, je me dis que mon fils a passé une année de plus sans papa. Mais on vit avec, ou plutôt sans je dirai.

Et alors que je ne repensais plus à cela depuis fin octobre, le passé m'a rattrapé de manière innattendue. Je ne rentrerai pas dans les détails, mais on m'a contacté (par le "on" il faut comprendre l'administration) pour avoir des renseignements.Apparemment il a disparu, et on me demande si je sais ou il est, si j'ai une adresse, un contact. Même les impots s'y mettent.Et depuis quelques jours, je me dis que si il a disparu...ce n'est pas pour rien.Il avait refait sa vie, avait une compagne et un enfant.Si il a disparu, c'est qu'il se passe quelque chose.

Je ne laisserai pas ces questions, ces doutes assombrir mon quotidien, changer ma façon de vivre, je ne veux pas vivre recluse ou cachée. Mais j'avoue, cette surprenante nouvelle me taraude...